Construire une maison bois en France en 2025 : le guide complet

Construire une maison bois en France en 2025 : le guide complet

Construire une maison en bois séduit de plus en plus de particuliers à la recherche d’un habitat sain, chaleureux et respectueux de l’environnement. Ce matériau noble et renouvelable s’adapte à de nombreux styles architecturaux et offre un confort de vie appréciable.

Dans ce guide détaillé, nous allons aborder les principales étapes de la construction d’une maison en bois, les types de structures disponibles, le choix des essences, les démarches administratives ainsi que les bonnes pratiques à respecter pour un projet réussi.

Comprendre les avantages et les contraintes de la maison en bois

Le bois présente de nombreux atouts en termes de performance énergétique, de durabilité et d’esthétique. Toutefois, comme pour tout projet immobilier, il convient d’identifier précisément les contraintes potentielles afin de prendre une décision éclairée.

Les performances thermiques du bois permettent de réduire les déperditions de chaleur, ce qui limite la consommation énergétique et améliore le confort intérieur. De plus, la légèreté du bois accélère la mise en œuvre sur chantier et facilite l’adaptation à différents types de sols.

Toutefois, le bois nécessite un entretien régulier pour conserver son aspect et ses propriétés. Par ailleurs, les réglementations locales peuvent imposer certaines restrictions sur l’aspect extérieur, notamment en zone protégée ou soumis à un Plan Local d’Urbanisme strict.

Avantages :

  • Excellente isolation thermique et phonique.
  • Rapidité de construction grâce à la préfabrication possible.
  • Matériau écologique et renouvelable, réduisant l’empreinte carbone.
  • Confort et qualité de l’air intérieur grâce à la capacité du bois à réguler l’humidité.

Contraintes :

  • Entretien périodique (lasure, peinture, traitement fongicide).
  • Coût initial parfois supérieur, selon l’essence et la technique de construction.
  • Possible respect de règles d’urbanisme strictes (couleurs, hauteur, etc.).

Choisir la bonne essence de bois pour sa maison

Choisir la bonne essence de bois pour sa maison

Le choix de l’essence de bois influe sur la durabilité, l’entretien et l’esthétique de la maison. Chaque essence possède des caractéristiques propres en termes de résistance, de teinte et de coût.

Les essences couramment utilisées en construction se distinguent par leur densité, leur résistance naturelle et leur tenue face à l’humidité ou aux insectes. Le douglas, par exemple, est prisé pour sa solidité et sa capacité à résister aux champignons, tandis que le mélèze présente une excellente stabilité dimensionnelle et requiert peu de traitement. Le pin sylvestre, plus accessible financièrement, peut être privilégié pour les montants d’ossature, à condition d’être traité.

Essences de bois fréquemment utilisées

  • Douglas : robuste, bonne résistance aux insectes et champignons.
  • Mélèze : stable, nécessite peu d’entretien, teinte chaleureuse.
  • Épicéa / Sapin : économique, adapté à la préfabrication, moins durable sans traitement.
  • Pin sylvestre : rapport qualité-prix intéressant, doit être traité correctement.

Les différentes techniques de construction de maison en bois

Les différentes techniques de construction de maison en bois

Pour bâtir une maison en bois, plusieurs techniques existent. Chacune répond à des contraintes de budget, de style architectural et de performances thermiques.

Les techniques de construction en bois ont évolué au fil du temps, passant de la traditionnelle fuste (bois rond empilé) aux solutions modernes et industrialisées (ossature bois, panneaux contrecollés CLT, etc.).

Le choix de la technique doit tenir compte de la complexité du projet, de la rapidité de mise en œuvre recherchée et de la résistance souhaitée. Par exemple, la construction poteaux-poutres laisse place à de vastes surfaces vitrées, tandis que l’ossature bois se prête bien à la préfabrication en atelier.

Maison à ossature bois

C’est la méthode la plus répandue aujourd’hui pour les maisons individuelles en bois. Un squelette de montants et poutres en bois (généralement en épicéa ou douglas) forme les murs, avec un remplissage isolant entre les montants. Des panneaux de contreventement (OSB, fibre de bois) rigidifient l’ensemble.

L’ossature bois offre rapidité de construction et flexibilité architecturale. On peut facilement la personnaliser, l’agrandir, la barder de bois, de crépi ou de tout autre revêtement. On peut y intégrer une isolation épaisse sans augmenter l’épaisseur des murs de façon excessive.

  • Structure légère constituée de montants verticaux et de traverses horizontales en bois.
  • Mise en œuvre rapide grâce à la préfabrication (panneaux de murs livrés sur chantier).
  • Très bonne performance thermique si l’isolation est correctement intégrée entre les montants.
  • Recommandée pour les maisons individuelles et les extensions.

Construction poteaux-poutres

Il s’agit d’une structure en colombage moderne, avec de gros poteaux verticaux et des poutres horizontales en bois lamellé-collé ou massif, qui supportent les planchers et la toiture. Les murs ne sont pas porteurs et peuvent être remplis par des modules isolés (panneaux, briques de bois, etc.) ou de larges baies vitrées.

Cette technique autorise de grandes portées et de grands espaces ouverts (par exemple un séjour cathédrale sans pilier central). Esthétiquement, les poutres apparentes à l’intérieur donnent du cachet.

  • Charpente porteuse composée de poteaux verticaux et de poutres horizontales de fortes sections.
  • Les espaces entre les poteaux peuvent être largement vitrés ou fermés par des panneaux isolants.
  • Confère un aspect architectural traditionnel ou contemporain, selon la finition choisie.
  • Idéal pour créer de grands volumes et des ouvertures importantes.

Madriers massifs empilés

Cette technique consiste à empiler des madriers (planches épaisses) ou des rondins pour former les murs, à la manière des chalets en fuste ou en rondins. Les madriers contrecollés offrent une meilleure stabilité dimensionnelle (ils travaillent moins que le bois massif brut) et peuvent être épais de 10 à 20 cm.

L’isolation peut être ajoutée soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, ou être intégrée dans une double paroi. Ce procédé donne un aspect rustique et chaleureux, avec le bois massif apparent à l’intérieur comme à l’extérieur.

  • Empilement de rondins (fuste) ou de madriers (bois équarri) pour former les murs porteurs.
  • Aspect rustique et chaleureux, très apprécié pour les chalets ou les maisons de style montagnard.
  • Isolation parfois à compléter par l’intérieur ou l’extérieur, selon le climat local.
  • Technique nécessitant un savoir-faire artisanal, plus longue à mettre en œuvre.

Maisons en kit ou préfabriquées

De plus en plus répandue, la maison en bois en kit peut prendre la forme d’une ossature bois préfabriquée en atelier, livrée sur chantier en panneaux prêts à monter. Il existe aussi des kits de chalets en madriers usinés. L’avantage est la rapidité d’exécution et souvent un coût maîtrisé, car tout est découpé à l’avance.

Assurez-vous que le kit est conforme aux normes françaises (DTU) et prévoyez une équipe compétente pour le montage. Une maison en kit bien montée aura les mêmes qualités qu’une construction traditionnelle.

  • Unités préfabriquées (modules) entièrement équipées (murs, sols, menuiseries) assemblées sur site.
  • Délai de construction extrêmement court, chantier propre et peu sensible aux aléas climatiques.
  • Adaptée aux budgets maîtrisés et aux projets nécessitant une extension ou un agrandissement rapide.
  • Offre cependant moins de liberté architecturale que les autres techniques.

Les démarches administratives : permis de construire et réglementation

Les démarches administratives : permis de construire et réglementation

Avant de démarrer un chantier, il est crucial de prendre connaissance des règles d’urbanisme en vigueur dans votre commune. Les autorisations requises et les normes à respecter influent sur la conception même du projet.

Toute construction neuve supérieure à 20 m² de surface de plancher requiert un permis de construire. Il convient également de vérifier les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU) : aspects extérieurs autorisés, hauteur maximale, éloignement des limites de propriété.

En outre, la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) impose des normes strictes pour limiter la consommation énergétique et l’empreinte carbone des bâtiments neufs. Enfin, pensez à souscrire une assurance dommages-ouvrage et à vérifier la validité des garanties décennale et responsabilité civile des entreprises mobilisées.

Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou carte communale

Chaque commune (ou communauté de communes) peut disposer d’un PLU qui fixe les règles de construction locales. Consultez le PLU de la commune où se situe votre terrain pour vérifier que votre projet est conforme : zones constructibles, emprise au sol maximale, hauteur de faîtage, distances à la voirie, etc. Le PLU peut contenir des prescriptions esthétiques (matériaux de façade et de toiture).

En général, le bois n’est pas interdit en façade, mais on peut vous demander d’harmoniser l’aspect extérieur (par exemple, certaines communes exigent des tuiles en terre cuite plutôt qu’une tôle bac acier pour la toiture, ou souhaitent un certain coloris pour les bardages).

Il est rare qu’un PLU s’oppose frontalement aux maisons en bois, car les règlements récents intègrent la notion de matériaux durables. Vérifiez néanmoins s’il n’y a pas de clause du type “enduit teinte pierre obligatoire sur façades” qui pourrait vous imposer de recouvrir le bardage bois d’un enduit. Dans les zones sans PLU, c’est le Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui s’applique, avec des dispositions assez générales.

Permis de construire

Pour une maison neuve, le permis de construire est obligatoire (toute construction de plus de 20 m² ou tout chantier qui crée une nouvelle construction nécessite un permis). Vous devrez constituer un dossier (plans, notice architecturale, photos du terrain, insertion paysagère, formulaires Cerfa...) et le déposer en mairie. En France, le délai d’instruction est généralement de 2 à 3 mois.

Assurez-vous que le dossier est complet et conforme aux règles du PLU pour éviter les refus. Si votre maison dépasse 150 m² de surface de plancher, la loi exige de faire appel à un architecte diplômé pour la conception et le dépôt du permis. En-dessous, ce n’est pas obligatoire, mais cela peut être utile notamment pour soigner l’esthétique et l’intégration.

Architecte des Bâtiments de France (ABF)

Si votre terrain est situé dans le périmètre de protection d’un monument historique (église classée, château…), votre projet sera soumis à l’avis de l’ABF. Dans ce cas, il faudra souvent montrer patte blanche sur l’aspect extérieur : l’ABF pourra imposer ou conseiller certains matériaux ou couleurs.

Néanmoins, les ABF sont de plus en plus ouverts aux constructions bois contemporaines, du moment qu’elles s’intègrent bien. Par exemple, à proximité d’un site historique, on pourra vous demander un bardage bois de couleur grisée pour être discret, ou un toit en ardoise plutôt qu’en tuile. Renseignez-vous en mairie pour savoir si c’est le cas de votre parcelle.

Normes techniques et énergétiques

Votre maison devra respecter la réglementation thermique en vigueur (RE2020 depuis 2022, succédant à la RT2012). Les maisons en bois atteignent généralement facilement ces objectifs grâce à leur isolation renforcée. Pensez à inclure une étude thermique dans votre projet pour obtenir le permis (on vous demandera probablement une attestation de prise en compte de la RE2020).

Par ailleurs, toutes les normes de construction (DTU) pour les maisons bois devront être suivies par votre constructeur : sections de bois conformes, ancrages antisismiques, traitement anti-termite préventif du sol si prescrit localement etc. Choisissez un professionnel RGE et ayant une assurance décennale pour être tranquille.

Les grandes étapes du projet de construction d'une maison en bois

Les grandes étapes du projet de construction d

Études préliminaires et conception

  • Études de faisabilité : identification des contraintes du terrain (réglementations, topographie, type de sol, etc.).
  • Conception des plans : rencontre avec un architecte ou un maître d’œuvre pour définir l’architecture, la surface, la répartition des pièces, etc.
  • Estimation budgétaire : évaluation du coût global (structure, second œuvre, finitions, frais divers).

Démarches administratives

  • Permis de construire : élaboration et dépôt du dossier, délai légal de réponse (généralement 2 mois, pouvant aller jusqu’à 3 mois en zone protégée).
  • Assurances : souscription à l’assurance dommages-ouvrage, vérification des garanties décennales des entreprises.
  • Validation du financement : recherche de prêts bancaires, éco-prêts ou subventions éventuelles.

Préparation du terrain et fondations

  • Terrassement : déblai/remblai, nivellement du terrain, raccordement éventuel aux réseaux (eau, électricité, assainissement).
  • Fondations : réalisation de la dalle, du vide sanitaire ou du sous-sol selon les études de sol.

Montage de la structure bois

  • Ossature, poteaux-poutres ou panneaux : transport et assemblage des éléments préfabriqués ou taillés sur mesure.
  • Hors d’eau / hors d’air : pose de la toiture et des menuiseries extérieures (fenêtres, portes) pour mettre le bâti à l’abri des intempéries.

Second œuvre

  • Isolation et cloisons : installation de l’isolant (murs, toitures), pose des cloisons (placo, lambris, etc.).
  • Réseaux intérieurs : électricité, plomberie, chauffage/ventilation (VMC simple ou double flux).

Finitions et aménagements intérieurs

  • Revêtements de sol et murs : carrelage, parquet, peinture, papiers peints, etc.
  • Équipements : installation de la cuisine, de la salle de bains, des rangements.
  • Contrôles de conformité : vérification du respect des normes (électriques, thermiques, etc.).

Aménagements extérieurs

  • Façade et bardage : pose ou traitement final du bois, peintures, lasures ou autres finitions.
  • Terrasses, allées, espaces verts : aménagement paysager et préparation des accès.

Durées indicatives par étape de construction

Le tableau ci-dessous propose un ordre de grandeur pour chaque étape, à titre indicatif. Les durées peuvent se chevaucher ou varier en fonction de la disponibilité des équipes et de l’ampleur du projet.

Étape Description Durée indicative
1. Études préliminaires & conception Études de sol, faisabilité, plans et estimation budgétaire 1 à 2 mois
2. Démarches administratives Dossier de permis de construire, assurances, financement 2 à 3 mois (instruction permis)
3. Préparation du terrain & fondations Terrassement, viabilisation et mise en place des fondations 2 à 4 semaines
4. Montage de la structure bois Assemblage des éléments, pose de la toiture et des menuiseries 3 à 6 semaines
5. Second œuvre Isolation, cloisons, réseaux (électricité, plomberie, chauffage) 6 à 10 semaines
6. Finitions & aménagements intérieurs Revêtements de sol, peintures, sanitaires, cuisine, etc. 4 à 8 semaines
7. Aménagements extérieurs Bardage, terrasse, allées, espaces verts 2 à 4 semaines

Conseils pour une planification réussie

  • Anticipez : Les démarches administratives (permis de construire) peuvent prendre du temps. Initiez-les le plus tôt possible pour éviter tout report.
  • Coordonnez les corps de métier : Un retard sur un lot (fondations, charpente, isolation…) peut bloquer la suite du chantier. Assurez-vous que chaque intervenant connaît précisément son calendrier d’intervention.
  • Prévoyez des marges : Rajoutez systématiquement une marge de sécurité (de quelques jours à quelques semaines) pour faire face aux imprévus (intempéries, retards de livraison, etc.).
  • Suivez le chantier régulièrement : Organisez des réunions de suivi avec le maître d’œuvre ou le conducteur de travaux afin de vérifier l’avancée et la conformité des ouvrages.

Performance énergétique et la qualité de l’isolation

Performance énergétique et la qualité de l’isolation

Pour qu’une maison en bois réponde pleinement à vos exigences de confort et d’efficacité énergétique, il est essentiel de concevoir et de mettre en œuvre un système d’isolation performant.

Au-delà des qualités intrinsèques du bois, qui régule naturellement l’humidité intérieure et limite les déperditions de chaleur, plusieurs facteurs viennent influencer la performance globale de votre bâti : le choix et l’épaisseur de l’isolant, le traitement des ponts thermiques, l’étanchéité à l’air et la ventilation.

Les principes fondamentaux de l’isolation en maison bois

Les maisons en bois sont souvent appréciées pour leur rapidité de chauffe et leur atmosphère chaleureuse. Pour maintenir un niveau de confort optimal, hiver comme été, vous devez toutefois soigner l’ensemble des parois (murs, toiture, planchers bas) et mettre l’accent sur l’étanchéité à l’air.

Limitation des ponts thermiques

Les raccords entre la structure bois, les menuiseries et les dalles constituent des zones sensibles où la chaleur peut s’échapper. L’ajout de rupteurs thermiques ou d’isolant continu (par exemple un isolant rigide extérieur) permet de réduire ces déperditions.

Pare-vapeur et pare-pluie

Pour éviter la condensation dans les parois, on pose un pare-vapeur côté intérieur (limitant l’apport de vapeur d’eau vers l’isolant) et un pare-pluie côté extérieur (protège la structure des intempéries tout en permettant l’évacuation de l’humidité).

Épaisseur de l’isolation

Elle dépend des objectifs de performance (RE2020, label passif, etc.) et du climat local. Comptez généralement 20 à 30 cm d’isolant dans les murs et davantage pour la toiture, zone de déperdition importante.

Récapitulatif

  • Traitez soigneusement chaque jonction pour minimiser les fuites d’air et les ponts thermiques.
  • Posez systématiquement un pare-vapeur et un pare-pluie adaptés au type d’isolant choisi.
  • Prévoyez une épaisseur suffisante d’isolant, notamment en toiture.

Les différents matériaux d’isolation recommandés

Le marché propose aujourd’hui une large gamme d’isolants, allant des laines minérales aux matériaux biosourcés, en passant par les isolants synthétiques. Pour une maison en bois, l’usage de matériaux écologiques et performants, comme la fibre de bois ou la ouate de cellulose, s’avère particulièrement pertinent.

Fibre de bois

  • Très bonne capacité de déphasage thermique, ce qui limite les pics de chaleur en été.
  • Bonne régulation de l’humidité, matériau biosourcé.
  • Disponible sous forme de panneaux semi-rigides, rigides ou de vrac (insufflation).

Ouate de cellulose

  • Issue du recyclage de papier, elle offre un très bon rapport performance/prix.
  • Excellente isolation phonique et thermique, fonctionnement « perspirant » (permet à la vapeur d’eau de circuler).
  • Peut être insufflée dans les parois ou déposée en vrac dans les combles.

Laine de roche ou laine de verre

  • Isolants minéraux largement utilisés, économiques et performants en termes de conductivité thermique.
  • Sensibles à l’humidité, leur efficacité peut diminuer si la pose n’est pas parfaitement étanche.
  • Moins écologique que les isolants d’origine végétale, mais souvent moins onéreux.

Chanvre

  • Matériau biosourcé, bonne durabilité et faible empreinte carbone.
  • Bonne capacité à réguler l’humidité, propriétés isolantes convenables.
  • Encore plus onéreux que la fibre de bois ou la ouate de cellulose.

Étanchéité à l’air et ventilation

Une isolation performante ne suffit pas si l’air pénètre dans les parois ou s’échappe massivement à travers des fuites (fenêtres mal posées, jonctions non étanches). Outre la pose rigoureuse de bandes d’étanchéité et de pare-vapeur, la ventilation doit être adéquate pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur.

Étanchéité à l’air (test de la porte soufflante)

Un blower door test (test d’infiltrométrie) est souvent réalisé pour vérifier le niveau d’étanchéité obtenu. Les normes de la RE2020 encouragent un seuil d’étanchéité ambitieux.

Système de ventilation

  • VMC simple flux : extrait l’air vicié et fait entrer l’air neuf via des entrées d’air généralement placées dans les pièces de vie.
  • VMC double flux : récupère les calories de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, limitant ainsi les déperditions.
  • Ventilation naturelle assistée : moins courante, elle peut être envisagée dans certains projets écologiques si elle répond aux besoins de renouvellement d’air.

Les clés d’une isolation réussie

  • Concevoir l’isolation dès la phase d’étude : Positionner l’isolant et les membranes d’étanchéité doit être planifié en amont pour intégrer les contraintes architecturales et structurelles (poteaux, poutres, fenêtres, etc.).
  • Privilégier la continuité de l’isolant : Éviter que des zones non isolées ou des parois mal ajustées ne forment des ponts thermiques (jonctions mur-toiture, mur-plancher, etc.).
  • Veiller à la qualité de la mise en œuvre : Même le meilleur matériau isolant perd une partie de son efficacité si la pose est défectueuse (fentes, interruption du pare-vapeur, etc.).
  • S’assurer d’une aération suffisante : Une enveloppe trop étanche sans ventilation adaptée peut engendrer des problèmes d’humidité et de qualité de l’air.

 

L’importance de l’entretien et des finitions

L’importance de l’entretien et des finitions

Pour que la maison conserve sa beauté et ses performances dans le temps, il est primordial de soigner les finitions et d’assurer un entretien régulier.

Le choix d’une finition extérieure (bardage, lasure, peinture) influe directement sur la protection du bois face aux intempéries et aux insectes. Les lasures, par exemple, subliment le veinage naturel du bois mais doivent être renouvelées régulièrement. À l’intérieur, un entretien modéré suffit, car le bois est naturellement chaleureux. Cependant, il est recommandé d’utiliser des produits non nocifs (peintures, vernis) pour préserver la qualité de l’air.

Entretien du bois

  • Lasure : met en avant le veinage, rénovation tous les 3 à 5 ans.
  • Peinture : durabilité plus longue (jusqu’à 10 ans), coloris variés.
  • Traitement préventif : fongicide et insecticide si nécessaire.

Finitions intérieures

  • Cloisons légères (lambris, placoplâtre), peintures écologiques, vernis spécifiques.
  • Systèmes de chauffage et ventilation adaptés (poêle à granulés, VMC double flux).

Fourchettes de prix par technique de construction pour une maison en bois

Fourchettes de prix par technique de construction pour une maison en bois

Chaque technique de construction en bois possède ses spécificités. Le tableau ci-dessous présente des fourchettes de prix indicatives au mètre carré, comprenant la structure, la mise hors d’eau/hors d’air et l’isolation de base (hors aménagements intérieurs très personnalisés ou finitions haut de gamme).

Technique de construction Fourchette de prix au m²
Ossature bois 1 200 € – 1 700 €
Poteaux-poutres 1 400 € – 2 000 €
Madriers (bois massif empilé) 1 300 € – 1 800 €
Construction en kit 800 € – 1 500 €
Autoconstruction (structure principale) 600 € – 1 200 €

Quelques points importants

Les tarifs indiqués englobent principalement la structure bois et les éléments essentiels du bâti. Les finitions intérieures (carrelage, peinture, cuisine, etc.) peuvent faire grimper la facture de façon significative. L’autoconstruction permet de réduire les coûts de main-d’œuvre, mais requiert des compétences techniques et un temps de chantier prolongé.

Décomposition d’un budget pour une maison bois de 100 m²

Décomposition d’un budget pour une maison bois de 100 m²

Afin de mieux visualiser la répartition des coûts, voici un exemple de budget pour une maison bois de 100 m², en prenant une base moyenne et en incluant l’ensemble des postes (de la conception jusqu’aux finitions). Les montants restent indicatifs et peuvent varier selon les régions, la gamme de matériaux et la complexité du projet.

Poste de dépense Fourchette de prix (estimation)
Plans et conception (architecte, maître d’œuvre) 1 000 € – 3 000 €
Permis de construire et frais administratifs 300 € – 1 000 €
Études techniques (sol, thermique, structure) 1 000 € – 2 500 €
Terrassement et fondations 5 000 € – 10 000 €
Structure bois (fourniture et pose) 50 000 € – 80 000 €
Isolation (murs, toiture, plancher) 10 000 € – 25 000 €
Menuiseries extérieures (portes, fenêtres) 5 000 € – 15 000 €
Couverture (toit) et zinguerie 6 000 € – 15 000 €
Second œuvre (cloisons, électricité, plomberie, chauffage) 15 000 € – 25 000 €
Finitions intérieures (revêtements, peinture, équipements) 5 000 € – 15 000 €
Aménagement extérieur (terrasse, allées, etc.) 3 000 € – 8 000 €
Frais annexes (assurance dommages-ouvrage, taxes locales) 2 000 € – 4 000 €
  • Le poste le plus coûteux est généralement la structure bois elle-même, notamment selon la technique et l’essence choisies.
  • Les frais de terrassement et de fondations peuvent varier en fonction de la nature du sol et de la complexité d’implantation.
  • Les finitions, notamment si vous choisissez des matériaux haut de gamme (parquet massif, menuiseries alu hautes performances, etc.), peuvent augmenter sensiblement le budget initial.

Sources et références

Service Public
Références légales et administratives (permis de construire, fiscalité, démarches diverses).

Ministère de la Transition Écologique
Informations officielles sur la RE2020, la politique de transition énergétique et les normes environnementales.

Fédération Française du Bâtiment (FFB)
Recommandations, données chiffrées et études sur la construction en France, y compris la construction bois.

ADEME (Agence de la Transition Écologique)
Conseils, guides pratiques et financements possibles pour les projets de construction et de rénovation énergétiques.

CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
Évaluations techniques, avis techniques et publications sur la performance des matériaux, dont le bois.